Quelle est la différence entre RFID et NFC ?

Derrière ces deux mots RFID et NFC il y a deux technologies à la fois très proches et complémentaires, mais il y a aussi deux grandes familles d'usages qui elles n'ont aujourd'hui pas grand choses en commun. Essayons d'y voir plus clair !

 

RFID

Voyons d’abord la définition de la RFID, l'acronyme anglais de Radio Frequency IDentification, en bon français, méthode d'identification utilisant les fréquences radio. Il s'agit de tout système dans lequel un objet porte un dispositif électronique. Grâce à une communication radio, un lecteur peut interroger à distance ce dispositif afin de reconnaître, d'identifier, l'objet qui le porte.

L'objet peut-être très gros. En quelques sortes, le transpondeur des avions est l'ancêtre commun à tous les systèmes RFID d'aujourd'hui! L'évolution, la miniaturisation de l'électronique et la maîtrise des ondes électromagnétiques ont consacré la distinction en deux branches.

Dans la branche de la RFID active, on trouve pêle-mêle les transpondeurs des avions, les badges de télé-péage des voitures, mais aussi tous les systèmes basés sur le Bluetooth Low Energy (BLE) ou équivalents. Selon le cas, le dispositif électronique sera nommé transpondeur, balise, tag actif, mais le principe reste le même: il comporte un émetteur radio et génère lui même l'onde qui permettra au lecteur de constater sa présence et de recevoir ses données d'identification pour savoir de quel objet il s'agit.

Dans la branche de la RFID passive, le dispositif électronique que porte l'objet ne comporte pas d'émetteur radio et ne peut donc pas générer d'onde. Il s'agit le plus souvent d'une puce microscopique, sans alimentation, associée à une antenne faisant quelques centimètres pour constituer une étiquette électronique ou tag.

Comment le tag va-t-il pouvoir se faire remarquer du lecteur, alors qu'il est complètement passif ?

Simplement en se comportant comme le petit miroir que les naufragés utilisent pour se faire remarquer d'un bateau qui passe au loin. Le miroir n'a pas de source de lumière, tout comme le tag n'a pas d'émetteur radio. Et pourtant, en réfléchissant astucieusement l'onde lumineuse, le miroir permet de se faire remarquer et même de passer des messages en Morse. Le tag lui baigne dans l'onde émise par le lecteur, et en la rétro-modulant, il peut transmettre un message en binaire...

Derrière ce concept, il existe deux possibilités d'implémentation technique. Le choix de l'une ou l'autre dépend de la fréquence.

A haute fréquence, et notamment dans la portion de bande UHF utilisable par la RFID, autour de 868MHz en Europe et de 910MHz en Amérique, le lecteur et le tag utilisent la composante électrique de l'onde radio, comme la quasi-totalité des systèmes radios que vous utilisez au quotidien. C'est ce que les physiciens appellent le champ lointain.

A l'inverse, en basse fréquence, c'est-à-dire pour la RFID à 125 ou 135kHz, ou à 13,56MHz, le lecteur et le tag utilisent la composante magnétique de l'onde radio, à la manière d'un petit transformateur. C'est le champ proche.

Et c'est là que le lien avec NFC devient limpide !

 

NFC

NFC, cela veut dire near field communication, donc, communication en champ proche. Le NFC est donc un sous-ensemble particulier de la RFID, celui qui consiste à communiquer en passif et en champ magnétique, et plus particulièrement à 13,56MHz, une fréquence qui présente de nombreux avantages: elle est libre dans le monde entier, elle permet un débit de communication intéressant, mais elle reste d'une complexité technique raisonnable ce qui la rend accessible et facile à miniaturiser.

Par contre, du point de vue de l'usage, c'est un peu moins limpide.

Pour un acteur de la logistique ou de la grande distribution, une étiquette RFID ne sera sans doute pas grande chose d'autre qu'un code-barre lisible à distance. Les lecteurs se contentent de lire un numéro d'article, et toutes les informations associées, de quel article il s'agit, quand et où il a été fabriqué, à quel prix il doit apparaître sur la caisse, sont tirées d'une base de données ou d'un service cloud. Pour un acteur de l'événementiel qui propose des badges RFID à ses visiteurs, la logique peut être la même : le badge ne fournit qu'un petit volume de données, le numéro qui va identifier le visiteur, et c'est le système d'informations qui stocke les données.

A l'opposé sur l'échiquier des usages, un opérateur de transport ou de paiement ne peut pas tout faire reposer sur un système d'information. Les transactions doivent pouvoir se faire offline, que ce soit pour assurer la robustesse vis-à-vis du réseau, assurer un débit suffisant, ou simplement respecter des contraintes de vie privée et de non-interconnexion de fichiers. Le client ou l'usager aura donc entre les mains une carte à puce sans contact, qui peut stocker un volume relativement important de données et assure un niveau de sécurité élevé grâce à l'utilisation de la cryptographie.

D'un point de vue couche de communication, la RFID à 13.56MHz et la carte à puce sans contact, c'est la même chose. D'un point de vue applicatif, on voit que c'est le grand écart.

NFC essaye de combler cet écart, ou plutôt de le faire paraître plus petit qu'il n'est, pour faciliter la compréhension par le grand public, unifier l'ergonomie et donc assurer le développement des usages.

Par exemple, avec un smartphone NFC vous pouvez payer ou prendre les transports en commun, simplement parce que le smartphone émule la carte à puce sans contact à 13.56MHz qu'attend le terminal de paiement ou le valideur.

Avec un smartphone NFC vous pouvez également lire l'étiquette RFID à 13.56MHz qui a été apposée sur ce produit de luxe que vous venez d'acheter. Si vous téléchargez l'application du fabricant, elle ira interroger son système d'information pour vous dire si le produit est bien authentique et vous proposer une remise sur votre prochain achat.

 

 

En résumé, les vocables NFC et RFID à 13.56MHz recouvrent le même concept mais des contextes d'emploi différents. Tous les produits SpringCard dans cette bande de fréquence peuvent être utilisés dans les deux contextes. La RFID est un domaine plus vaste avec d'autres bandes de fréquences, comme l'UHF où SpringCard développe une offre nouvelle, et le monde de la RFID active où dans beaucoup de situations les anciens systèmes propriétaires sont avantageusement remplaçables par du BLE.

 

Publié le 11/09/2018

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Commentaires clients
Michel BOUVIER
Commentaire posté le 28 juil. 2024 à 15:36
serait possible de lire des cartes TK4100 sur smartphone et sur iphone sans adaptateur ?